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CHAPITRE VIII.


Légères contestations dans la famille royale. — La Reine et Madame. — Mot de M. le Comte d’Artois à ses deux belles-sœurs. — Explication de la Reine avec Monsieur. — Réplique de ce prince et embarras de la Reine. — Les enfants d’Orléans. — Le Duc de Valois, sa sœur et ses frères. — Leur éducation par M. Bonnard. — Leur éducation par Mme de Genlis. — Plaisanteries de Monsieur sur cette éducation. — Marque du jugement précoce de Louis-Philippe, alors duc de Valois. — La désapprobation qu’il fait d’un acte de l’Évangile. — Révélation de sa gouvernante au sujet de son caractère. — Son talent chirurgical et résultat d’une saignée qu’il avait opérée sur deux paysans. — Talent de Louis-Philippe pour la poésie française. — Remerciement poétique de sa composition (il est en vers celui-ci).

On a beaucoup parlé de certaines contestations qui seraient survenues entre les Princesses de la famille royale, et l’on allait jusqu’à leur donner un caractère de brouillerie qui n’a jamais existé, du côté de la Reine au moins. Tout ce que j’en ai pu savoir, et je crois que personne n’en a su plus que mon fils, c’est que Madame, Comtesse de Provence, ne voulait pas jouer la comédie sur le théâtre du Petit-Trianon, et qu’elle avait dit que ce serait une inconvenance.

— Mais, je la joue, moi qui vous parle, avait