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CHAPITRE VII.


M. de Maurepas. — Inconvéniens de son caractère. — Mme de Maurepas. — Ses habitudes de langage et d’économie. — Retour de son exil. — L’hôtel de Phélippeaux. — La mode de la régence. — Le vieux mobilier. — Les Phélippeaux, c’est-à-dire le Duc de la Vrillière, le Comte de Maurepas, le Comte de Pontchartrains, l’Archevêque de Bourges et le Marquis d’Herbaut, son frère. — Leurs dettes payées par Mme de Maurepas. — La Comtesse de Beauharnais et sa famille. — Mme de Miramion et les Miramiones. — Mylord Goys et Mlle d’Eon. — Mystification organisée par un ministre. — Le trompeur mystifié. — Les ordres royaux et le respect pour leurs insignes. — Le libelliste Morande. — Une intrigue de Beaumarchais. — Mystification pour un ministre. — L’abbé d’Espagnac et la force du sang. — Plusieurs autres mystifications chez le Duc d’Orléans, chez M. de Tymbrune, etc.

M. de Maurepas ne justifia point du tout la confiance du Roi son maître. Ce vieux ministre de la régence n’avait rien perdu de son ancienne légèreté, et n’avait acquis aucune sorte d’expérience ; il avait seulement augmenté de suffisance et de causticité, et comme il se jugeait absolument nécessaire, il se montra d’une exigence intraitable. J’ai toujours pensé qu’il n’avait guère de religion, mais je crois bien qu’il avait de la bonne foi dans les transactions sociales et de la probité pécuniaire. Il avait