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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

tions, on a souvent de la peine à s’expliquer cette ennuyeuse obligation des demandes de consentement, des deuils et des billets de faire part, écrits à la main. Passons là-dessus prestement.

— Eh bien ! ma tante, je l’ai vu, me dit-il un jour, j’ai vu le diable !…

— Est-ce que c’est encore à Montmartre, mon garçon ? Comment t’en trouves-tu pour aujourd’hui ?

— Ma tante, c’était dans la nuit de vendredi dernier, chez M. le Duc de Chartres, et Mme Agnès de Buffon y a pleuré comme une gouttière.

— Mon Dieu ! comment cette jeune femme ose-t-elle afficher une intimité pareille ?…

— Voilà qui ne me regarde pas du tout, et j’oserai même ajouter que vous avez trop de bonté pour cette Comtesse Agnès de Buffon : Mme de Genlis en dit qu’elle est comme ce papillon du cabinet de son beau-père qui s’appelle la grande coquette, et qu’elle n’a rien de bon que ce qu’elle a de beau.

— Laissez-moi tranquille avec les médisances de Mme de Genlis, et parlez-moi plutôt du diable.

Lauzun me dit alors avec une simplicité sérieuse et qui finit par me donner le frisson, car il a toujours été d’une véracité parfaite et nullement conteur…… Il se trouve ici deux pages raturées

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et qu’ayant mis sur cette table une coupe de cristal dans laquelle on voyait flotter un crapaud, lequel avait reçu tous les sacremens de l’église, depuis le baptême jusqu’à l’extrême-onction.…… — Mais l’ordre et la con-