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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

nue, nous fûmes très surpris de voir évoquer la mémoire de ce beau Templier, dont la chronique de l’abbaye de Ruisseauville a parlé si gaillardement. Nous demandâmes à voir le document qui pouvait appuyer cette prétention-là. Néant ; et comme cet ancêtre prétendu de la famille Lejeune avait fait ses vœux dans l’ordre du Temple, au sortir de pagerie chez l’Empereur Baudouin, Comte de Flandres et son grand-père, il en serait toujours résulté qu’ils auraient été bâtards d’un moine et qu’ils n’auraient pas été reconnus par lui, car il apparut qu’il était mort en Palestine à l’âge de 21 ans. Mais ceci n’aurait pas encore amené le prompt dénouement de la pièce, et le bonheur voulut qu’en vérifiant les titres de nos parties adverses, on découvrît que leur noblesse avait pour origine un acte d’anoblissement du Roi Louis XII en faveur de Jean Tassin, dit le Jeune, sieur de la Furjonnière, et son valet de chambre tapissier. — Mais ces Messieurs Lejeune ont effectivement des rapports notables avec MM. de Créquy, répondis-je en apprenant cette nou-

    dans l’abbaye de Hautkerke, en 1094. (Nous croyons devoir supprimer le reste de cette longue note, qui serait sûrement dénuée d’intérêt pour la plupart des lecteurs. Elle se termine par une dissertation critique sur une foule d’erreurs que Madame de Créquy reproche aux dictionnaires de Moréri et de la Chesnaye-des-Bois. Nous en avons donné la substance dans notre Avis de l’éditeur, au commencement du premier volume. Il parait aussi que M. et Mme de Créquy n’avaient pas même daigné réclamer contre l’omission de leur brevet pour les honneurs du Louvre et celle de leur grandesse, dans les almanachs et les Colombats, à cause de leur mépris pour ces sortes d’ouvrages.)