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SOUVENIRS

été honoré de la plus sincère amitié par le Maréchal de Créquy, le Maréchal de Villars, le Maréchal de Berwyck, le Roi Charles XII et le Maréchal de Saxe. Les principaux ouvrages qui nous restent de lui sont d’abord un excellent commentaire sur Polybe, en six volumes in-4o, lequel ouvrage est universellement estimé des tacticiens ; ensuite un traité de la défense des places fortes, un ouvrage intitulé Nouvelles découvertes sur le système des colonnes, avec un traité de la guerre de Partisan, dont M. de Créquy faisait le plus grand cas ; enfin, une relation des Miracles opérés par l’intercession du Bienheureux Diacre, François-Julien-Marc de Pâris.

Le Chevalier de Folard avait été blessé d’une mousquetade dans les reins, ce qui le faisait boiter ridiculement en se renversant le corps en arrière et en se relevant tout de travers, comme un automate à ressorts détraqués. Les convulsionnaires de Saint-Médard imaginaient apparemment que c’était un effet de la grâce efficace ; car aussitôt qu’ils le voyaient arriver dans leur cimetière ou dans leurs galetas, les cris pharamineux, les bonds, les sauts-de-carpe et les contorsions y centuplaient d’ardeur et d’activité frénétique.

Arrivaient ensuite à la file Dom Gabriel du Pineau, Genovéfain défroque ; M. Carré de Montgeron, Conseiller aux Enquêtes ; le Vicomte de Nesmond qui était un imbécile ; M. Danger de Sainville qui était en enfance depuis l’âge de raison ; l’Abbé Taboureau qui sortait de Saint-Lazare et qui avait risqué de monter sur le tabouret ; enfin M. Blanchard, Docteur en Sorbonne, avec Mme Blanchard