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DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

Mayence, de Cologne et de Trèves, personne ne s’est avisé de supposer ni de leur opposer qu’ils pussent être notés d’Infamie en vertu des lois germaniques et de la coutume de Brabant.[1]

« Ce bon Régent qui gâta tout en France, » nous a dit M. de Voltaire avec un faux air de reproche, qui n’est que de l’hypocrisie philosophique et qu’une flatterie déguisée, ce bon Régent, disons-nous donc, n’avait pas manqué de rappeler en grâce le Duc et la Duchesse du Maine (dont il avait toujours frayeur), en même temps qu’il faisait poursuivre et condamner à mort 25 gentilshommes bretons (dont il ne craignait rien), parce qu’ils avaient comploté de concert avec le Duc et la Duchesse du Maine. C’était MM. de Rohan de Polduc, le Comte et le Chevalier du Groasker les Barons de Rosconan, de Molac-Hervieux, de Penmarch et de Kerentrey-Goello, M. de Talhoët, Seigneur de Boisorand ; M. de Talhoët, Seigneur de Bonamours ; les Chevaliers de Bourgneuf-Trevellec, de Kerpedron, de Villegley, de la Béraye, du Kroser, de la Houssaye-le-Forestier et de Lambilly. On fit grâce de la peine de mort à MM. du Liscoët, de Kersoson, de Roscoët, de Becdelièvre-Boissy, de Keranguen-Hiroët, de Kervasy, du Coarghan, de Fontaineper et de Salarieuc ; mais ce fut pour les condamner à la pri-

  1. Il est remarquer que Mme de Créquy nous a fait envisager le caractère et la catastrophe du Comte de Horn sous un jour tout-à-fait nouveau. On verra, dans les pièces justificatives de ses mémoires, un curieux document qui confirme pleinement la plupart des faits avancés par elle. Le caractère de ce document diplomatique est officiel.
    (Note de l’Éditeur.)