on me mena faire une longue visite à Mme la Chancelière qui se mourait, et qui n’en avait pas moins toute la cour autour de son lit et dans sa ruelle, où elle nous fit la galanterie de nous faire placer, ma grand’mère et moi[1].
- ↑ Marie de Maupeou, femme de Louis Phélippeaux IIIe du nom, Comte de Pontchartrain et de Maurepas, Chancelier de France, etc. ; morte en 1744. (Note de l’Auteur.)
les parolles suyvantes, et sur un très-bel ayr du sieur de Lully :
Grand Dieu, sauvez le Roy !
Grand Dieu, vengez le Roy !
Vive le Roy !
Qu’à jamais glorieux,
Louis victorieux
Voye ses ennemis
Toujours soumis !
Grand Dieu, sauvez le Roy !
Grand Dieu, vengez le Roy !
Vive le Roy !
» La tradition de Saint-Cyr portait que le compositeur Handel, pendant sa visite à la supérieure de cette maison royale, avait demandé et obtenu la permission de copier l’air et les paroles de cette invocation gallicane, qu’il aurait ensuite offerte au Roi Georges 1er comme étant de sa composition, etc. »
Indépendamment d’une dissertation plus régulière et plus étendue que nous publierons à ce même sujet, on trouvera dans les pièces justificatives qui feront suite aux Souvenirs de la Marquise de Créquy, une déclaration signée par trois religieuses de Saint-Cyr, qui confirme pleinement cette révélation de l’auteur. (Note de l’Éditeur.)