Page:Crépet - Les Poëtes français, t1, 1861.djvu/471

Cette page n’a pas encore été corrigée




MARTIAL D’AUVERGNE


1420 — 1508



Martial était-il né en Auvergne ou à Paris ? La question était difficile à décider, ces deux appellations lui étant indifféremment appliquées comme surnom. M. de Paulmy, dans ses Mélanges tirés d’une grande bibliothèque, nous apprend que l’on voyait encore, de son temps, l’épitaphe de Martial au cimetière des Innocents, et lui seul nous a conservé le souvenir du lieu où le poëte avait été inhumé ; mais nous n’en serions pas plus avancés, si Jacques Joiy, dans ses annotations sur lo premier livre du Traité des Offices de France, de Girard, (Paris, Jacques Quesnel, 1644, in-folio, tom. I, p. cxliiii), ne nous avait conservé l’épitaphe elle-même. La Monnoye, qui l’a connue, en a cité quatre vers dans ses notes sur La Croix du Maine, mais d’une façon inexacte. Il a cité les annotations de Joly sur les Offices de Loyseau, et, comme Charles Loyseau a écrit sous pe titre un traité qui a été réimprimé par Claude Joly, on pourrait y chercher bien longtemps en vain, comme je l’ai fait, cette curieuse épitaphe. Aussi, crois-je devoir la donner ici en entier, et avec d’autant plus de raison qu’elle seule nous apprend quelque chose de positif sur la vie de Martial. La voici :

Quiescit hic vir, laude dignus et magnas pietatis, Martialis d’Auvergne, Parisiensis diocœsis, qui 50 annis procuratoris officium hoc in senatu summo cum labore et diligentiâ fideliter exercuit, et, director ac nutritor pauperum semper existens, Vigiliisque Caroli Vif, Francorum régis, necnon Horis ad laudem Dei genitricis Mariœ, plurimisque aliis gestis gallicè ab ipso editis, tandem senio confectus, plurimisque scientiis ac patientiâ imbutus, expiravit anno. 8 supra 4500, 45 die maii.