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En dépit de ses fantaisies qui ne chômaient pas, — le Carnet amoureux, nombreux en adresses, et les notes de bouquetières qu’on a trouvés dans ses papiers le prouvent assez[1], il revenait toujours à elle. On trouvera, dans la correspondance du poète avec Poulet-Malassis, de très curieux passages qui se rapportent à un caractéristique épisode de ses relations avec cette étrange maîtresse[2]. Jeanne, qui avait, comme beaucoup de femmes de sa race, la passion des liqueurs fortes, s’y était livrée, dès sa jeunesse, avec tant d’em-

  1. V. le très intéressant article de M. Féli Gautier, la Vie amoureuse de Baudelaire (Mercure de France, janvier 1903). M. Féli Gautier, qui, depuis de longues années déjà, s’est voué tout entier à l’étude des questions baudelairiennes, a tenté, ici comme ailleurs, de montrer la profonde unité de la vie et de l’œuvre chez son poète. Il y a parfaitement réussi.
  2. Lettres des 29 avril, 4 et 8 mai 1859.