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qui faisait partie d’un autre groupe que MM. Le Vavasseur, Prarond et Buisson, décrit ces récitations : « Après s’être fait quelque peu prier, il nous disait, ou plutôt nous psalmodiait ses vers d’une voix monotone, mais impérieuse, et qui forçait l’attention des profanes[1]. »

Le même camarade de collège parle de certaines pièces, du genre des Juvenilia, qu’il avait entendues, et qu’il n’a pas retrouvées dans le recueil de 1857. Asselineau raconte avoir vu chez Baudelaire, en 1850, le manuscrit du livre qui devait s’appeler les Fleurs du mal, « deux volumes in—4°, cartonnés et dorés[2] », et M. Champfleury affirme qu’à l’époque où ils en-

  1. Charles Baudelaire, Souvenirs-correspondances, etc., p. 8. — M. de Banville parle aussi de la « voix ferme, pure et musicale » de son ami (Mes Souvenirs, p. 83).
  2. Vie de Baudelaire, p. 37.
    V. encore dans le Charles Baudelaire, lettres (Société du Mercure de France), le billet à M. Ancelle, du 10 janvier 1850.