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LETTRES DE JOSEPHIN SOULARY (i) I. Lyon, ce 22 février, 1860.

« Cher Maître,

» Vous écrivez à notre ami Armand Fraisse de trop aimables choses à mon endroit pour que je ne vous en exprime pas, et sans retard, toute ma reconnaissance^).

» En plaçant mon nom à côté du vôtre dans un récent compte-rendu ; 3), M. Fraisse m’a fait un honneur d’autant plus insigne, que je vous tiens (je l’ai dit en maintes circonstances) pour le premier poète de notre époque. Vous auriez pu, sans y mettre trop d’amourpropre, décliner une association où tout profit est pour moi. Loin de là, vous voulez bien me recon Quant à cette diatribe contre M me Sand, ce serait certainement faire injure à Baudelaire que de l’attribuer à une mesquine rancune. Rien de plus sincère ni de plus désintéressé chez lui que l’horreur des idées anticatholiques et démocratiques professées par l’auteur de Lélia et de Mademoiselle de la Qaintinie. Puis le talent de George Sand lui était, par ailleurs encore, profondément antipathique. Ne détestait-il pas la prolixité, même dans Byron ?

(1) La première publiée par le Pincebourde.

(2) Baudelaire, nous l’avons dit, avait rendu hommage aux Sonnets humoristiques dans une lettre adressée à M. Armand Fraisse (Revue du monde latin, 20 février i884).

(3) V. les Lettres (16 février 18G0).