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» Je serais. Monsieur, heureux si vous vouliez bien y jeter les yeux, et si elles vous plaisent, que vous m’aidiez dans l’œuvre si difficile de la publication.

» C’est pour vous les remettre et surtout pour vous voir que je voudrais vous rencontrer. Si donc vous preniez un quart d’heure sur votre vie pour me recevoir, vous obligeriez, Monsieur, un de vos frères en souffrance morale et votre sympathique

» L. Reytïàrd (i)[1]. »

LETTRE DE SAINTE-BEUVE.

5 mars 1859.

» Mon cher ami,

» Je suis indisposé d’un mal de gorge qui m’interdit toute conversation un peu longue.

» J’ai reçu votre danse, votre océan ; vous suivez votre veine. Ce n’est qu’en causant que je pourrai vous expliquer et les éloges et les réserves (2).

(1)

(2) N’apportant d’inédit, de l’auteur de Joseph Delorme, que ce court billet, nous ne pouvions espérer de MM. Galmann Lévy l’autorisation de reproduire ici les nombreuses lettres à Baudelaire. Nous renvoyons donc le lecteur à la Correspondance et la Nouvelle correspondance de SainteBeuve (1877— 1880).

Mais ce billet du 5 mars i85q nous fournira l’occa

  1. Je ne sache pas que M. Reynard ait laissé des traces dans la littérature ; je donne cette lettre seulement à titre indicatif. Vers 1809, Baudelaire semble déjà en passe de devenir un « oracle consultant », pour les «jeunes », comme le lui écrira Sainte-Beuve un peu plus tard.