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blanc, brodée par feue mon arrière-grand’mère ! tout cela vous attend.

» Est-ce qu’il devrait en falloir tant, quand je dis : « Venez, mon amitié reconnaissante de ce que vous avez été pour moi, lorsque mon cœur débordait d’amertume et de chagrin, — mon amitié calme, sereine et forte, aujourd’hui vous appelle et vous tend les mains.»

» Ecrivez-moi vite ce qui vous retient, ou prenez le chemin de fer, et arrivez.

» Si vous étiez gentil, vous sonneriez samedi à ma porte ; nous dînons à 7 heures. C’est le jour de notre musique : vous seriez là pour recevoir les amis, ébahis et heureux de vous revoir.

» Plantez là les Belges, tous filous, pour lesquels j’ai un tel mépris, et tant de haine, qu’aucune considération, fût-elle consciencieusement honnête, ne me ferait rester vingt-quatre heures chez eux.

» Malgré moi, je vais vous attendre, samedi ; étonnez-moi, étonnez-nous tous, en arrivant.

» Je ne vous souhaiterai la bonne année que de vive voix et par une poignée de main bien sentie. Et votre livre, dont il faut que je vous remercie !

» E. P. Melrice. »

LETTRE DE PAUL DE MOLENKS

« Mon cher ami,

» J’ai reçu votre lettre et je n’a ; pas besoin de vous dire que votre protégé 1 sera le bienvenu auprès de

(1) Il s’agit ici d’Albert Glatigny, qui d’ailleurs ne re