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» Je ne puis comprendre ce jugement si sévère et je me demande comment un écrivain d’esprit et d’intelligence peut se tromper à ce point, à moins qu’il n’ait à se reprocher d’avoir parlé trop légèrement d’un article sans avoir pris la peine de le connaître et de l’étudier à fond.

» Plein de confiance, Monsieur, dans votre justice et votre bonne foi, je viens en appeler à vous, de vousmême mieux éclairé.

» Si donc vous jugez que la réputation d’un grand artiste n’est pas chose indifférente pour son pays, avant tout pour ses enfants et les amis qu’il laisse après lui, ayez la bonté de parcourir l’étude que mon amitié et mes regrets m’ont fait tracer sur cet homme éminent à tous égards (i). MM. Paulin et Le Chevalier, chez lesquels est déposé mon livre, vous en remettront un exemplaire, si vous voulez bien le leur demander.

» M. Eug. Delacroix m’écrivait il y a quelques mois : « Je regarde Charlet comme un des plus grands artistes de tous les temps et presque tous ses dessins sont des chefs-d’œuvre. J’aurais voulu moimême écrire une notice sur lui pour dire à tous ce que je vous dis ici. J’en ai été empêché, ne connaissant pas tout son œuvre et ayant eu peu de relations avec sa personne. Votre livre, Monsieur, contribuera


contribué à sa contrition. — Cette lettre a été publiée dans Y Intermédiaire des chercheurs (25 octobre i885), par M. Maurice Tourneux auquel j’emprunte aussi la substance de cette note.

(i) Charlet, sa vie, ses lettres, par J. F. de la Combe, etc. (Paulin et Le Chevalier, i856).