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» Vous et Malassis voulez à boute force me faire passer pour un terrible mystificateur, preuve de faiblesse d’esprit. Votre rencontre avec Mme O’Connel m’intéressait si peu que je vous invitais à y aller seul. Relisez ma première lettre si vous l’avez gardée ; j’ai d’autres comédies plus importantes à voir jouer :

» Voilà ma seule défense.

» A vous cordialement.

» CHAMPFLEURY. »

LE CHEVALIER DE CHATELAIN (i)

Correspondant des journaux étrangers à M. Ch. Baudelaire.

Londres, le 26 mars 1863. Castelnau Lodge Warwick Crescent. W. London.

« Monsieur,

» Je n’ai pas l’honneur de vous connaître personnellement, mais grâce à un jeune ami, — M. Stéphane Mallarmé, — je viens délire votre belle traduction des contes de Poe, et je l’admire beaucoup. "Votre introduction dans le premier volume et vos notes nouvelles dans le second forment un travail très remarquable ; et si ma bonne fortune me fait un jour faire votre connaissance personnelle — ce qui, hélas ! est fort aléatoire — j’aimerais à causer à ce sujet avec vous longuement.

» Aujourd’hui, voici le but de ma lettre, c’est de vous demander si vous voudriez bien échanger avec moi

(1) Communiquée par M. Albert Ancelle.