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étiez donné la peine de répondre poliment à ma lettre polie, j’aurais pu vous montrer dans vos vers telles chevilles que vous auriez au coup sur (sic) désavouées. Vous ne l’avez pas voulu : je les publierai tels quels,, tant pis pour vous. Mais vous me permettrez de vous, trouver au moins pour la dixième fois une suffisance très déplacée (i).

» Votre serviteur. »


4.

« Mon cher monsieur Baudelaire,

» Je serais désolé de vous être désagréable en quoi que ce fût ; ce n’est ni dans mes intentions ni dans mon

(i) N’ayant pas la date précise de ce billet, nous ne pouvons dire avec certitude de quelles pièces il est ici question.

Les rapports de Baudelaire avec le directeur de la Revue contemporaine furent souvent orageux. Les lettres à Poulet-Malassis en témoignent (v. passini, années 1859-1860 surtout). Même, dans l’une, nous lisons : «… J’ai cru à une affaire effroyable avec Calonne… Me croyez-vous obligé de me battre pour mes vers ? » [mai 1860J.

Il est certain que M. de Galonné avait une fâcheuse tendance à retoucher les textes de ses collaborateurs (v. la lettre à Malassis du 16 février 1869) ; mais il faut convenir aussi que la nervosité de Baudelaire dépassait souvent la mesure… Enfin, pour expliquer pleinement des relations aussf tendues, il faut remarquer encore, — et ta lettre 4 de cette série nous en fait souvenir à propos — que Baudelaire et de Calonne se débattaient l’un et l’autre dans de terribles difficultés où leurs intérêts étaient souvent mêlés, et parfois contraires.