» Bonjour. Je déjeune avec Gliasles. Y aura-t-il un pâté ?
» Vous êtes un bandit d’oubli et de paresse, qu’on a tort d’aimer. »
2 4 juillet 1857.
« Mon cher Baudelaire,
)> Je vous envoie l’article que vous m’avez demandé, et qu’une convenance, facile à comprendre, a empêché le Pays de faire paraître, puisque vous étiez en cause (1). Je serais bien heureux, mon cher ami, si cet article avait un peu d’influence sur l’esprit de celui qui va vous défendre, et sur l’opinion de ceux qui seront appelés à vous juger (2).
» Tout à vous. »
(1) L’article qui a été imprimé dans Y Appendice du tome I des Œuvres complètes de Baudelaire. On se rappelle que le poète avait réuni dans une brochure, qu’il distribua à ses juges, les articles inspirés à Barbey, Asselineau, F. Dulamon et Thierry par les Fleurs du Mal.
Dans son Barbey d’Aurevilly (Albert Savine, éd. 1891), M. Charles Buet conte que le fameux et énergique dilemme de l’article refusé au Pays : « Après les Fleurs du mal, il n’y a plus que deux partis à prendre pour le poète qui les fit éclore : ou se brûler la cervelle… ou se faire chrétien î » aurait manqué amener une rencontre du poète avec le critique, et il prête aux héros de cet incident des répliques fort savoureuses à échanger… comme à rapporter.
(2) Barbey d’Aurevilly écrit à Trébulien au lendemain du procès (25 août 1857) : « …On aurait dû plaider mon