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écrite et empreinte en même temps de tant de sensibilité el de tendres regrets, renferme malheureusement quelques erreurs. D’abord le nom de Dufays n’est pas celui de M. Baudelaire, mais le mien, que Charles a eu L’idée quelquefois de joindre au sien, en signant ses ouvrages (i) ; il lui est arrivé aussi d’y joindre celui (Y Vichimbaut, qui est également le mien ; mon nom de baptême est Caroline Archimbaut-Dufays.

» Charles n’a pas été, il est vrai, dans son enfance, un prodige ; mais il a toujours eu des succès et des prix dans les collèges où il a été. D’abord dans celui de Lyon, durant les quatre années que nous y avons se journé, lorsque M. Aupick y était chef d’état-major, puis à Paris, à Louis-le-Grand. À notre retour à Paris, quand mon mari l’a conduit à ce collège Louis-le— Grand, comme il était très enthousiaste de la capacité de Charles et de ses succès, il dit au proviseur : Voici un cadeau que je vais vous faire, voici un élève qui fera honneur à votre collège.

» Effectivement, il a été couronné au grand concours de 1807, en vers latins (a). Il a pu être faible dans ses examens de bachelier es lettres, je ne sais ; mais ce qui est bien positif, c’est qu’il a laissé dans l’esprit de ses camarades et de ses professeurs le souvenir d’une

(1) Les premières œuvres de Baudelaire (jusqu’en i85o), sont en effet signées indifféremment : BaudelaireDufays, Charles Baudelaire-Dufays, Pierre de Fays, Charles Baudelaire du Fays.

(2) Baudelaire obtint au Concours de 1837, classe de seconde, le deuxième prix de vers latins et le sixième accessit de version latine.