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Ce que Baudelaire a pris.

Il y a été comme forcé.

Loin de moi de diminuer rien à la gloire d’un illustre poète,

D’un poète national, cher à tous,

Que l’empereur a jugé digne de publiques funérailles, etc.

Loin de moi de vouloir rien ôter au respect et à l’amour qui environnent sa mémoire. Mais, malgré moi, une réflexion se présente, elle s’impose. — Je me souviens, certains refrains chantent en moi ; si je les disais, ils auraient mille échos, et parmi ces refrains, il en est qui pourraient être dénoncés comme cent j ois plus dangereux que ce que vous produisez. Mais non, ils ne sont pas dangereux. — Il y a une certaine gaieté qui ôte et dissipe le danger.

Un autre nom se présente à ma mémoire, le nom d’un poète bien plus jeune, non moins grand poêle, enlevé tout récemment. Loin de moi, pour lui comme pour l’autre, de vouloir rien ôter à sa renommée, an regret légitime que sa perte inspire. Alfred de Musset est un poète souverainement regrettable… Et pourtant, j’ouvre ses œuvres, je récite ses vers que plusieurs générations ont sus par cœur, et j’y trouve… ce que je n’oserais me permettre de lire ici, devant vous… Et cependant ces vers, ils ont couru ; on les a laissés faire leur chemin parmi la jeunesse, on les a pardonnes à l’auteur, — que dis-je : } ils ont servi, avec ses autres vers, à le porter à l’Académie.

N’ayons pas deux poids et deux mesures, etc.