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me recommande que de l’eau de Vichy, et pas le sou ! » Lettre à Vncelle, 18 janvier 1866). Et comment, encore, eût-il accepté de renoncera son travail, puisqu’il ne fondait sa subsistance que sur les ressources qu’il en comptait tirer ?

Malgré les amicales instances du docteur, il continue donc sa vie de labeur. Il s’est replongé dans le Spleen de Paris (poèmes en prose) ; quand son cerveau se refuse à produire, il relit Joseph Delorme et la Pharsale{\)\ quand la torpeur, dont il se plaint souvent, paralyse sa pensée, il recopie les volumineuses notes qu’il a, sans relâche, amassées pour son livre sur la Belgique (On trouvera trois transcriptions du sommaire, une vingtaine de pages in-4o, dans ses papiers). En outre, il adresse à M. Àncelle de longues lettres remplies d’instructions minutieuses sur les pourparlers que son ami lui a proposé d’engager personnellement avec les éditeurs (2).

(1) Lettre à Sainte-Beuve, i5 janvier 1866.

(2) Dans les notes envoyées à son ami pour être communiquées aux libraires, Baudelaire mentionne des travaux qui n’ont jamais été imprimés ni même achevés sans doute, mais qui l’occupaient beaucoup à cette époque : les Dandles, Chateaubriand et autres, — Sainte-Beuve ou Joseplt Delorme, jugé par l’auteur « des Fleurs du mal. »

Voici d’ailleurs le texte d’une table des matières rédigée par Baudelaire pour M. Hippolyte Garnier :

Fleurs du mal (se demandent toujours. Epuisées depuis très longtemps). Edition définitive ; augmentée cette fois de plusieurs pièces justificatives des plus curieuses (Th. Gautier, de Custine, d’Aurevilly et d’autres). Tout cela est à Honneur. J’irai le chercher aussitôt que ma santé me permettra de quitter Bruxelles.