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Malassis, lui écrivait, sur le ton enjoué dont il avait T habitude :

« ]Sous avons fait hier Un dîner du baron d’ Holbach avec Saint-Albin, Leconte, Chennevières, Dussieux, Hamel, et où il n’a été question que de Dieu, du pape, de Mirabeau et de vous, homme glorieux… Je vous. serre la main parce que

a L’amitié d’un grand homme est un bienfait des Dieux (i). »

appelait les « Ephèbes » ou les « Eliacins ». Tantôt il nous choyait, nous donnait des conseils d’un air paternel qui était bien la chose la plus comique du monde ; tantôt il nous rudoyait et nous faisait des plaisanteries féroces. Mais comme nous admirions sa faconde sèche et libre, quand il daignait parler d’art, et comme nous écoutions, bouche bée, les théories qu’il voulait bien répandre ! » 1 . [Emile de Molènes), La Liberté, 23 septembre 87. C’est vers cette date encore que Baudelaire fit la connaissance de Léon Gladel qui devint aussitôt son élève et l’honora toujours, on sait avec quelles reconnaissance et constance ; la préface des Martyrs ridicules parut le io octobre 18C1 dans la Revue fantaisiste (V. à V Appendice, IV, l’article Chez feu mon maître.)

(1) V. cette lettre (27 septembre i85o) à Y Appendice, et la réponse de Baudelaire dans les Lettres (r r octobre i85q.)

Quand Poulet-Malassis s’établit à Paris, rue de Richelieu, il s’y fit aménager une boutique d’un goût charmant. « Au-dessus d’élégantes bibliothèques de chêne, se détachait une suite de médaillons peints à la fresque sur fond brun, représentant une partie des auteurs édités par la maison, Monselet, Hugo, Gautier, Champfleury, Banville, Baudelaire, Babou, Asselineau… » (Comte G. de Contactes, Le Livre, n° du 10 mars 188/j.)

Ce médaillon de Baudelaire, à l’huile sur carton, par