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fense (i) ». Mémement Flaubert, grandement indigné (2).

Baudelaire, lui, ne s’inquiétait guère du résultat des poursuites dont il était l’objet : « \ite, cachez, mais cachez bien toute l’édition…, écrivait-il à Poulet-Malassis, au moment de la saisie. — Voilà ce que c’est que de ne pas vouloir lancer sérieusement un livre. Au moins, nous aurions la consolation, si vous aviez fait tout ce qu’il fallait faire, d’avoir vendu l’édition en trois semaines, et nous n’aurions plus que la gloire d’un procès, duquel d’ailleurs il est facile de se tirer. »

Mais le ministre d’Etat dont il avait réclamé la protection (3), n’intervint pas ; M. Ghaix d’Est— Ange, en dépit des supplications de son client, négligea (4) de se servir des « moyens » fournis par Sainte-Beuve et plaida « je ne sais quelles bassesses, sans vie et sans voix », comme Barbey pouvait l’écrire, au sortir de l’audience, à son ami ïrébutien (5). Lançon, avocat

(i) V. le cbap. ni de I’Appendice, 2. V. aussi les curieux détails que donne sur ce fameux procès le Recueil d’anecdotes de Charles Asselineau.

(2) V. Appendice, X, les lettres de Flaubert.

(3) V. Lettre à monsieur le minisire dElat (sans date, année 1807).

(4) Baudelaire lui avait écrit : « Je vous supplie, cher Monsieur, de ne pas négliger les monstruosités de la Chute d’un ange. Si vous voulez, je chercherai avec vous les passages.

<"< Décidément citez (avec dégoût et horreur) les bonnes ordures de Bérangcr : le bon Dieu, Margot, Jeannelon (ou Jeannette)…»

(5) V. Appendice, X.