Page:Crémieux et Tréfeu, Geneviève de Brabant (1867).djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.

crois que l’idée de nous couvrir le visage de ce maquillage guerrier est assez bien trouvée, hein ?

MARTEL.

En effet, il est bon que vos vassaux ignorent notre campagne buissonnière.

SIFROY.

Mes vassaux ! Oh ! quelle joie de se retrouver au milieu de sujets qui vous chérissent… Je vous promets, seigneur, une vraie fête de famille… Les aimez-vous ?

MARTEL.

Quelquefois… chez les autres ?

SIFROY.

Toujours viveur !

MARTEL.

Voici justement un chasseur par ici !

SIFROY.

Vous allez voir la joie de ce brave homme en me reconnaissant… Et, vous savez… rien de préparé !… ce sera spontané !… Hé ! camarade !

VANDERPROUT.

Taisez-vous donc, imbécile.

SIFROY.

Vous voyez ! rien de préparé… C’est très-drôle ! quand il me reconnaîtra… nous rirons bien… (S’avançant.) Mon ami, voulez-vous m’indiquer, s’il vous plaît, le chemin de Curaçao. (À Charles Martel.) Vous allez voir sa surprise.

VANDERPROUT, descendant.

Mais est-il embêtant, cet animal-là !

PÉTERPIP, vivement.

Il a fait filer le lapin.

SIFROY.

Tiens ! c’est mon bourgmestre et Péterpip.

VANDERPROUT.

Voulez-vous déguerpir, vagabonds… ou je vous fais arrêter.

PÉTERPIP.

Qu’est-ce que c’est que ces olibrius-là ?…

VANDERPROUT.

Eh bien, quand vous me regarderez avec votre figure bête !