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SIFROY.
De quoi ?
DROGAN.
Madame Geneviève…
SIFROY.
Ma femme ?… tiens, je me plaisais à l’oublier… Elle m’avait trompé, d’ailleurs ; il est vrai que depuis je le lui ai bien rendu… (À Drogan.) Eh bien ?…
DROGAN.
Eh bien, Geneviève a vécu, vous êtes servi…
TOUS.
Ah !
DROGAN.
Je vous en apporte les preuves, une boucle qu’à peine trépassée elle a cueilli elle-même sur sa tête souriante et inanimée, en s’écriant : Va, mon ami, et dis à mon époux que je suis morte et que je l’attends.
SIFROY.
Qu’elle ne s’impatiente pas… Voyons la mèche… mais ils sont gris ?…
DROGAN.
I
- Geneviève était blonde
- Et ces cheveux sont gris ;
- Ah ! rien de plus simple au monde,
- N’en soyez pas surpris :
- C’est l’émotion vive
- Qui les a fait blanchir ;
- Mais faut pas que ça vous prive
- D’un moment de plaisir !
- Prenez, la mèche est belle,
- Et gardez-la, morbleu !
- En souvenir de celle
- Qui fut votre cheveu !
- Prenez donc, prenez donc
- Ces cheveux tels qu’ils sont.
II
- Madame était frisée,
- Oui ; mais l’événement
- Dont vot’femme est trépassée
- Ah ! vous défris’ joliment.
- Elle avait de ses larmes
- Mouillé ces cheveux-là,