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Scène III

Les Mêmes, GOLO, VANDERPROUT. Golo entre rapidement et d’un air affairé ; il est en costume des plus galants.
GOLO, s’arrêtant devant Pitou, qui est au port d’arme, et examinant le fusil.

Par la culasse ?

PITOU.

Par la culasse.

VANDERPROUT, à Grabuge.

Eh ! dites-moi, bon homme d’armes, par où ça part-il ?

GRABUGE, montrant l’extrémité du canon.

On dit que c’est par ici !… (Montrant la crosse.) Quand ça part par là !… c’est un accident.

GOLO.

Et rien de nouveau touchant les fugitifs ?…

GRABUGE.

Rien de nouveau ; mais nous avons battu la forêt et nous sommes sortis triomphants de cette lutte.

GOLO.

C’est bien ?

GRABUGE.

Je me permettrai d’ajouter que, dans cette campagne, le sergent Grabuge s’est conduit d’une façon au-dessus de tout éloge !

PITOU.

Et moi ? vous ne dites rien de moi ?

GRABUGE, bas.

Attends… (Haut.) D’une façon au-dessus de tout éloge, qu’il a excité l’admiration du fusilier Pitou. (Bas.) Es-tu content ?…

PITOU.

Je suis content… Au fait, non, je suis pas content.

GOLO.

Assez… tenez-vous à l’écart… cernez le bois, toute la forêt à vous deux, et dans un instant je vous donnerai mes dernières instructions. Allez !