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GOLO.

C’est inutile ! votre femme…

SIFROY, se levant brusquement, il est en caleçon.

Ma femme ?… quoi ?

GOLO.

Duc, voulez-vous savoir la vérité ?

SIFROY.

Savoir la vérité… ah ! pour un prince ce serait le bonheur… Golo, présente-moi cette noble étrangère.

GOLO.

Eh bien, non, je n’oserai jamais vous dire ça… comme ça… ah ! la poésie relève tout… Narcisse, dis à ton duc ce que tu sais.

NARCISSE.

Vous ne le regretterez pas ?

SIFROY.

Parlez donc, vous m’épouvantez !

NARCISSE, déclamant.
Nous sommes tous soumis, grands, petits, gros et minces,
À ce sort ici-bas !
Et la barde qui veille à la porte des princes,
Ne les en défend pas !
GOLO.

Bien… continue… puise tes exemples dans l’histoire.

NARCISSE.
Le grand roi Dagobert
Avait son ménage à l’envers.
GOLO.

Dagobert… c’est vous.

SIFROY, assis et passant son haut-de-chausse.

Jour de Dieu !

NARCISSE.
Le bon saint Éloi.
GOLO, à Sifroy.

Saint Éloi, c’est moi.