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Scène VII
GENEVIÈVE, SIFROY.
SIFROY.
Il y a des conseillers qui tiennent, qui tiennent… c’est le diable pour les faire partir… Enfin, nous voilà seuls.
Il l’embrasse.
GENEVIÈVE.
Que je suis aise de vous voir ainsi ? Vous m’aimez donc un peu ?
SIFROY.
Si je t’aime ! Tiens, sens les battements de mon cœur ?
GENEVIÈVE, mettant la main sur la poitrine de Sifroy, et éprouvant une douleur.
Ah ! je me suis fait mal !
SIFROY.
Pardon, c’est ma cotte de mailles ?
GENEVIÈVE.
Vous portez une cotte de mailles ?
SIFROY.
Nuit et jour… depuis ma naissance, comme tous les bons chevaliers… Tu ne le savais donc pas ?
GENEVIÈVE.
Dame, non !
SIFROY.
On ne sait jamais à qui on a affaire ; mais vous, ma mie… c’est bien différent… Comme prince, j’hésiterais, comme mari, aidez-moi.
Il se dispose à ôter sa cotte de mailles. Golo rentre brusquement par la droite, tenant son portefeuille et des papiers pêle-mêle.