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BRIGITTE, montrant les habits de Drogan.

Voyez dans quel état elles l’ont mis, les effrontées !

DOROTHÉE.

C’est lui qui a commencé !

GENEVIÈVE.

Avec cet air modeste !

GUDULE.

Ne vous y fiez pas !

GRETCHEN.

C’est un hypocrite. (Elle le pince.)

DROGAN.

Aïe !

GENEVIÈVE.

Ton nom, mon enfant ?

GUDULE.

Il s’appelle Drogan.

DOROTHÉE.

Un drôle de nom !

GRETCHEN.

Pas si gentil que lui.

BRIGITTE.

Il veut entrer dans vos pages.

GUDULE.

C’est le bourgmestre qui l’envoie.

GENEVIÈVE.

Silence ! le laisserez-vous parler… Tu veux entrer dans mes pages ?

DROGAN.

Oh ! oui, madame ! Vous êtes si belle, et je serais si heureux de vous voir tous les jours !

GENEVIÈVE, troublée, bas.

Voilà qui est singulier. Brigitte, il me semble que j’ai déjà entendu sa voix.

BRIGITTE, bas.

Ah ! madame, je le reconnais maintenant… c’est lui qui, hier, le matin et tous les jours, chantait sous vos fenêtres !

GENEVIÈVE, bas.

Lui ! Renvoie mes filles d’honneur !…