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GENEVIÈVE.

Oui, mon ami.

SIFROY.

C’est bien, allez serrer cela dans votre commode… pendant que je prendrai part au festin, car c’est un dîner d’hommes, n’est-ce pas, bourgmestre ?

VANDERPROUT.

Absolument.

SIFROY, familièrement.

Allons-y donc, car j’ai une faim de chien…

GENEVIÈVE.

Mon ami, n’oubliez pas que vous avez l’estomac délicat… ménagez-vous…

SIFROY, reconduisant sa femme.

Oui, chère amie, je me ménagerai, soyez tranquille. (Geneviève rentre avec ses demoiselles d’honneur.) Et vous maintenant, messieurs, à cheval, à cheval ! Narcisse, tu feras quelques vers sur cette solennité, et n’oublie pas un rhythme nouveau.

NARCISSE.
J’y mettrai treize pieds !
Si cela vous sied.
SIFROY.

À cheval, messieurs, à cheval !

LE PEUPLE.

Noël ! Noël ! largesse !…

Sifroy monte les degrés à gauche, suivi des échevins et du bourgmestre ; le peuple se retire, repoussé par les gardes. Reprise de la Curaçoïenne.


Scène VII

GOLO, NARCISSE.
GOLO, seul. Il est resté immobile, et plongé dans ses méditations depuis le moment où Sifroy lui a mis sa toque sur la tête.

Narcisse, es-tu là ?

NARCISSE.
Je suis là
Me voilà !