Paolo Broggino, auquel j’avais, à mon tour, laissé le soin de tout surveiller pendant que je filais de mon côté. (Haut.) Voilà où nous en sommes !
Fâcheuse expédition !… C’est alors que pour rentrer dans notre patrie, nous avons dû prendre ces déguisements.
Monsieur a coupé sa noble barbe et moi, mes humbles moustaches.
Nous nous sommes établi sur les yeux ces machines noires qui nous font loucher… Louches-tu, toi ?
Oui, je l’avoue… et ça me gêne. Et enfin, après un voyage plein de péripéties, et dont le détail ennuierait, nous tombons ici avec la nuit.
Nous hélons ma femme…
Que notre voix, hélas ! ne réveille pas !
Qu’allons-nous faire, maintenant ?
Il peut être imprudent de vous montrer brusquement, comme cela… sans être attendu…
Qu’est-ce à dire ?…
Eh ! eh ! j’ai mes idées là-dessus ! Et monsieur sait bien que j’ai toujours blâmé ce mariage-là…
Monsieur Baptiste ! vous êtes un drôle, et je connais Catarina.
Moi aussi !
Allons !… profitons de la nuit… J’ai sauvé la clef, dans mon désastre… Entrons…
À la grâce de Dieu ! (Au moment où ils se dirigent vers la porte, entre Amoroso qui, sans les apercevoir, leur en ferme l’accès.)