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CORNARINO, s’approchant de lui.

Je ne t’en veux pas, Malatromba ! Je te pardonne ! Je t’ouvre mon cœur et mes bras. (Étonnement général. Malatromba tombe dans les bras de Cornarino. Long embrassement.)

CORNARINO, se dégageant.

Maintenant qu’on le charge de chaînes.

MALATROMBA, entraîné par les gardes.

Toutes mes précautions étaient pourtant bien prises !

LE CHEF DES DIX.

Que ceci vous serve à tous de leçon ; et, avant de célébrer ce beau jour par des danses d’allégresse, laissez-moi vous rappeler ce mot d’un ancien : Le crime est toujours récompensé et la vertu punie.

CORNARINO.

Pardon ! je crois que vous vous trompez !

LE CHEF DES DIX, se jetant dans les bras de Cornarino et l’embrassant.

Cher Cornarino ! J’ai fini par le saluer ! Et maintenant que la fête commence !

LES FANTOCCINI.
BALLET FINAL.

(Cornarino y figure en Arlequin, Baptiste en Pierrot, Cascadetto en Polichinelle ; le Conseil des Dix en grand costume, et Malatromba en doge entre deux gardes y prennent part. — À la fin du ballet, tous les personnages de la pièce dansent à la manière des Fantoccini, à la lueur des feux de Bengale.)


FIN.



Paris. – Imp. de la Librairie Nouvelle, A. Bourdilliat, 15, rue Breda.