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LÉANDRE.
–––––––Ah ! crois-moi, mon Isabelle…
LE CHŒUR.
–––––––––––Quel luron !
LÉANDRE.
–––––––Crois-moi, mon conseil est bon.
ISABELLE, à Léandre.
–––––––––––Ne dis rien,
–––––––––––Tu sais bien
–––––––Que je t’aime, ô mon Léandre !
–––––––––––Mais ma voix,
–––––––––––Sur les toits,
–––––––Crierait mal un mot si tendre.
LE CHŒUR.
–––––––––––Très-bien dit.
ISABELLE.
–––––––Il me comprend, mon Léandre.
LE CHŒUR.
–––––––––––Très-bien dit.
ISABELLE.
–––––––Mon Léandre a de l’esprit !
CASSANDRE, à Arlequin.
–––––––––––Arlequin,
–––––––––––Mon voisin,
–––––––Veux-tu me prêter ta trique
–––––––––––Je voudrais,
–––––––––––De tout près,
–––––––T’en apprendre la pratique.
LE CHŒUR.
–––––––––––Tiens ! tiens ! tiens !
CASSANDRE.
–––––––Dieux ! que tu m’es sympathique…
LE CHŒUR.
–––––––––––Tiens ! tiens ! tiens !…
CASSANDRE.
–––––––Je veux te casser les reins.
ARLEQUIN, à Cassandre.
–––––––––––À tes vœux,
–––––––––––Ô mon vieux,
–––––––Je suis prêt à condescendre.
–––––––––––Ce bâton,
–––––––––––Est fort bon,
–––––––Si tu le veux, viens le prendre.