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oubliée de tous, et je n’entends pas qu’on marche dans mes plates-bandes, je prétends n’avoir acquis que l’étude de maître André, sans ses dépendances, et saurai bien me soustraire à la loi du tabellion… comme disent les mauvais plaisants… (Montrant l’allée.) Ces pas sont des pas de clerc !… je ne m’y trompe pas !… j’ai l’œil sur les miens ! sur un particulièrement !… le second, monsieur Valentin !… Voici ma femme !… jour de Dieu ! soyons calme !… Très-bien !


Scène II

FORTUNIO, LAURETTE.
FORTUNIO.

Vous sortez, madame ?

LAURETTE.

Oui, monsieur, je vais chez ma cousine Madeleine qui est souffrante.

FORTUNIO.

Je vais chez maître Mathieu, mon confrère. Accepterez-vous mon bras ? nous ferons le chemin de compagnie.

LAURETTE.

Avec plaisir, monsieur.

FORTUNIO.

Vous me comblez, madame.

LAURETTE.

Vous n’avez jamais été si aimable…

FORTUNIO.

Vous n’avez jamais été si charmante…

LAURETTE.

Oh ! oh ! voici une galanterie qui m’inquiète… vous allez me faire une scène…