Page:Crémieux et Halévy - La Chanson de Fortunio, 1868.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
––––––Je vais par sauts et par gambades
–––––––Porter à destination
––––––Les billets doux des camarades
––––––Et les actes de mon patron.
––––––––––Je signifie,
––––––––––Je notifie,
––––––Le nez au vent, le pied en l’air !
––––––C’est moi qui suis le petit clerc !
II
––––––C’est moi qui suis le petit clerc !
––––––Mon existence est un enfer !
––––––––––On me taquine,
––––––––––On me chagrine !
––––––On abuse de ma jeunesse
––––––Parce qu’on me voit tout mignon,
––––––Mais ma force est dans ma faiblesse,
––––––Et comme au fond je suis très-bon,
––––––––––Moi je m’en fiche ;
––––––––––A chaque niche
––––––Je ne réponds qu’en prenant l’air !
––––––C’est moi qui suis le petit clerc !
GUILLAUME.

Eh bien ! Friquet, et ma réponse ?

TOUS, moins Valentin.

Et la mienne ! et la mienne ?

FRIQUET.

Procédons par ordre ! Toi, Guillaume, Fanchon t’attend ce soir aux Porcherons ! Pour toi, Saturnin, un billet de Suzon.

LANDRY.

Et moi ?

SYLVAIN.

Et moi ?

FRIQUET.

Toi ! je n’ai rien pour toi. J’ai rencontré Toinon sur le terre plain du Pont-Neuf. Landry ? ai-je fait… Voici ma réponse, m’a--