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BAVOLET.

Rien !

LA COCARDIÈRE, à part, pendant que Bavolet remonte

J’en ai chaud !

BAVOLET, revenant, d’une voix calme d’abord, mais que la colère envahit peu à peu.

Écoutez… vous voyez comme je suis calme…

LA COCARDIÈRE.

Nous sommes tous très-calmes.

BAVOLET.

J’aime mieux que vous me disiez tout… Voyons, ma femme a été malade en route, n’est-ce pas ? Il lui est arrivé un accident, hein ? Elle est morte ? Oui, j’aime mieux que vous me disiez cela que n’importe quelle autre chose… parce que l’idée que, cette nuit même, elle aurait pu être ici avec ces femmes… (Mouvement des femmes.) Que vous et elle m’auriez indignement trompé… Ah ! cette idée-là, mon parrain, cette idée-là me rend fou !

LA COCARDIÈRE.

Bavolet !

MADELON.

Jeune homme…

ARTHÉMISE.

Vous n’êtes pas aimable pour nous.

CLORINDE.

Mais c’est égal. Monsieur La Cocardière, si vous avez désespéré ce pauvre garçon… c’est mal.

ARTHÉMISE et MADELON.

C’est très-mal !

LA COCARDIÈRE.

Mais ce garçon ne sait pas ce qu’il dit… Il se sera trompé de rue… il aura trop bu à sa noce…