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ROSE.

Par ici monsieur !

LA COCARDIÈRE.

Dis moi, Rose, tu te souviens bien de ce que t’a dit mon parrain ?

ROSE.

Oui, Bavolet, on s’en souvient…

LA COCARDIÈRE.

De tout ?

ROSE.

De tout !

LA COCARDIÈRE.

Alors, tu ne dois l’étonner de rien ?

ROSE.

De rien, c’est convenu.

DUO.
LA COCARDIÈRE.
––––––Puisque plus rien ne t’embarrasse,
––––––Rose, donne-moi, s’il te plait,
––––––Tes petits doigts, qu’on les embrasse !
ROSE, avec abandon.
––––––V’là mes deux mains au grand complet.

(Avec un étonnement subit.)

––––––Ah ! mon Dieu ! la drôle de chose !
LA COCARDIÈRE.
––––––Quoi ?
ROSE.
––––––Quoi ? Les grands doigts ! les grosses mains !
LA COCARDIÈRE.

(Parlé) Fichtre !

––––––Si j’ai de grands doigts, belle Rose,
––––––Ah ! c’est pour mieux serrer les tiens.