Page:Crémieux et Blum, La Jolie Parfumeuse.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LES FEMMES DE CHAMBRE
––––––Tenez-vous donc ! tenez-vous donc !
ROSE, s’échappant de leurs mains.
––––––Vous m’chatouillez, c’est pas ma faute !
––––––Vous m’chatouillez, finissez donc !
––––––Vous m’chatouillez, ma foi, je saute,
––––––C’est plus fort que moi j’saute au plafond.
II
––––––Oh ! la ! la ! je m’demand’comment
––––––Cela peut plaire aux grandes dames ;
––––––S’fair’décoiffer par trente-six femmes,
––––––Quand ça peu s’fair’si simplement !
––––––Sapristi ! Je les plains vraiment !
JUSTINE.
––––––Et maintenant, quittez la robe,
––––––La guimpe et le corset jaloux…
LISE.
––––––Il ne faut plus que rien dérobe
––––––Tant de beautés à votre époux.
LES FEMMES DE CHAMBRE.
––––––Tenez-vous donc ! Tenez-vous donc !
ROSE.
––––––Vous m’chatouillez, c’est pas ma faute !
––––––Vous m’chatouillez finissez donc !
––––––Vous m’chatouillez, ma foi, je saute,
–––––C’est plus fort que moi, j’saute au plafond
––––––––––Ah ! ah ! ah ! ah !

(On lui passe un peignoir.)

LES FEMMES, se retirant.
––––––Bonsoir, madame la mariée,
––––––Nous étions là pour vous servir.
––––––Mais vous voilà déshabillée
––––––Et nous nous hâtons de sortir
––––––Afin de vous laissez dormir.

(On frappe de nouveau à la porte du fond.)