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CLORINDE.

À la mariée !…

LA COCARDIÈRE.

À la mariée et au marié. Tu la connais, la mariée ?

CLORINDE.

Non et vous ?

LA COCARDIÈRE.

Moi, je la connais, certainement, puisque c’est moi qui dote… Elle n’est pas jolie.

CLORINDE.

Vraiment ? — Je croyais qu’on l’appelait la jolie parfumeuse…

LA COCARDIÈRE.

Oui, dans la rue Tiquetonne, pas ailleurs… Une figure chiffonnée… Je n’aime pas ça… et puis c’est trop jeune… tu sais, moi, les femmes qui n’ont pas vécu…

CLORINDE.

Merci !

LA COCARDIÈRE.

Non ! je voulais dire…

CLORINDE.

Inutile, votre mot me rassure… Eh bien ! prenez votre chapeau et votre canne… et venez.

LA COCARDIÈRE.

Hein ?…

CLORINDE.

Puisque vous vous ennuyez, puisque le repas est terminé… je vous ramènerai à Paris.