J’ai peur de ne pas pouvoir dormir ! Sifflée ! car il n’y a pas à dire, j’ai été sifflée.
Alors, je prierai madame, si elle n’a plus besoin de moi, de me permettre d’aller chez le pharmacien… chercher de l’arnica… pour moi… je me suis cognée…
Bah ! où donc ?
De l’autre côté, madame ; ce ne sera rien.
Bien ! Va…
Je serai peut-être un peu longtemps… à cette heure-ci, les pharmaciens sont presque tous couchés !
C’est bien ! ne te préoccupe pas de moi… je me déshabillerai seule.
Bien, madame. (À part.) Pourvu que M. Pistache m’ait attendu. (Haut.) Bonsoir, madame. (Elle sort par la porte à droite.)
Scène III
Hum ! ces émotions-là, c’est terrible… Mais qui donc a pris ainsi ma défense ?
(Chantant.)
- Je voudrais bien savoir quel était ce jeune homme,
- Si c’est un grand seigneur et comment il se nomme.
Qu’est-ce que c’est ? Oh ! Bagatelle, des rêveries !… Marguerite, alors ! (Elle prend la lampe.) allons nous coucher. (Elle sort à droite. — Obscurité.)