Page:Crémieux et Blum, Bagatelle.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.

BAGATELLE.

J’ai peur de ne pas pouvoir dormir ! Sifflée ! car il n’y a pas à dire, j’ai été sifflée.

FINETTE.

Alors, je prierai madame, si elle n’a plus besoin de moi, de me permettre d’aller chez le pharmacien… chercher de l’arnica… pour moi… je me suis cognée…

BAGATELLE.

Bah ! où donc ?

FINETTE.

De l’autre côté, madame ; ce ne sera rien.

BAGATELLE.

Bien ! Va…

FINETTE.

Je serai peut-être un peu longtemps… à cette heure-ci, les pharmaciens sont presque tous couchés !

BAGATELLE.

C’est bien ! ne te préoccupe pas de moi… je me déshabillerai seule.

FINETTE.

Bien, madame. (À part.) Pourvu que M. Pistache m’ait attendu. (Haut.) Bonsoir, madame. (Elle sort par la porte à droite.)


Scène III

BAGATELLE, puis PISTACHE, puis GEORGES.
BAGATELLE, seule.

Hum ! ces émotions-là, c’est terrible… Mais qui donc a pris ainsi ma défense ?

(Chantant.)

Je voudrais bien savoir quel était ce jeune homme,
Si c’est un grand seigneur et comment il se nomme.

Qu’est-ce que c’est ? Oh ! Bagatelle, des rêveries !… Marguerite, alors ! (Elle prend la lampe.) allons nous coucher. (Elle sort à droite. — Obscurité.)