Page:Crémieux, Orphée aux Enfers, 1858.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour qui ?
N’en dites rien à mon mari,
Car c’est pour le berger joli
Qui loge ici.

Elle entr’ouvre la porte de la cabane et regarde un instant à l’intérieur ; pendant ce temps, Orphée paraît à gauche : il tient à la main son violon.


Scène II

Eurydice, Orphée.
Eurydice.

Il est sorti !… Je veux qu’en rentrant il trouve son toit semé de fleurs.

Elle prend le reste des fleurs qu’elle tient dans sa robe et les jette dans la cabane.
Orphée.

Que vois-je !… n’est-ce pas la nymphe Maquilla, la belle nymphe que j’adore ?… Seule ! Révélons ma présence par ce trait qu’elle aime tant.

Il joue une phrase passionnée sur le violon.
Eurydice.

Mon mari !…

Orphée.

Ma femme !… Imbécile !… Dépêchons-nous de crier avant qu’elle commence… Ah ! je vous y prends, madame.