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grand jour… (A part.) C’est l’heure de la Bourse, vous allez voir le truc… Tenez, mes amis, (Il jette sa bourse en l’air, il tire une ficelle, attachée à la bourse et dont il a gardé le bout. La bourse revient à lui et il la fourre dans sa poche.) c’est pas plus difficile que ça ! autrement ça serait ruineux… je fais ainsi deux ou trois fois dans la journée… c’est comme ça que je les tiens… (Tous les paysans se sont précipités à terre pour ramasser la bourse ; ils se bousculent.) Eh bien ! qu’est-ce qui l’a ?

NICOT, cherchant autour de lui et se relevant.

Encore ratée ! c’est la onzième fois…

LA ROUGE, à part.

C’est drôle tout de même, c’est toujours la même chose.

LA SINCÈRE, de même.

J’ peux jamais la trouver.

NICOT, à Jeannet.

Eh ben ! et le papier ? l’as-tu glissé ?

JEANNET.

Tout à l’heure, pendant la soupe.

On entend sonner l’heure.

NICOT et TOUS.

La v’là l’heure de la soupe.

VAUTENDON.

Oui, mes enfants, et pour que mon affection se manifeste sous toutes les formes…

NICOT.

Quoi qu’il va encore nous donner ?

VAUTENDON.

Oui, c’est l’heure de la soupe… mais…

TOUS.

Eh bien ?