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ACTE TROISIÈME

LA BERGERIE RÉALISTE.

De nos jours. — La cour d’une ferme. À droite la maison du fermier, à gauche l’entrée d’une étable. Au fond, une porte ouverte dans une palissade de planches ; dans le coin à gauche, un tas de paille dans lequel sont piquées deux ou trois fourches.



Scène PREMIÈRE

LA ROUGE.

Au lever du rideau, la scène est vide. On entend dans la coulisse un bruit de clochettes, les cris des bœufs et des moutons, le brou-brou des bergers, les aboiements des chiens et tout ce qui constitue une symphonie pastorale résiste.

LA ROUGE, entrant à droite son bâton à la main.
–––––––––Rentrez les moutons,
–––––––––Les bœufs, les oisons,
–––––––––Dindons et taureaux,
–––––––––Les porcs et les veaux,
––––Rentrez les bêt’s et qu’ell’s ne manquent point,
–––––––––D’avoine et de foin.
–––––––Ah ! ah ! rentrez les moutons,
–––––––––Et les dindons.

Scène II

LA ROUGE, LA SINCÈRE.
LA ROUGE, fermant la porte cochère.

Là !… v’là qu’est fait ! qué bénédiction, bon Dieu ! Travailler le jour où je vas me marier.