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ANNETTE.
Et c’est si vrai, que lorsque l’un de nous deux chante, c’est le cœur de l’autre qui lui bat la mesure.
LE BAILLI.
Excellents ! excellents musiciens !
LE MARQUIS.
Vertuchoux ! Je serais curieux de voir cela.
COLIN.
A vot’ service !
DUO.
ANNETTE, mettant sa main sur le cœur de Colin.
- Reconnais-tu la voix d’Annette,
- Cœur de mon Colin ?
COLIN.
- Tic tac ! tic tac !
ANNETTE.
- Ne tressailles-tu pas de fête,
- Là sous ma main ?
COLIN.
- Tic tac ! tic tac !
- Ce matin j’ai vu dans la plaine
- Un galant bouquet.
ANNETTE.
- De bluets et de marjolaine,
- Colin l’avait fait.
- Tic tac ! tic tac !
ENSEMBLE.
- Ah quel unisson
- Sympathique.
- La charmante leçon
- De musique !
ANNETTE.
- Palpiterais-tu de même,
- Si mon Colin m’oubliait ?