Page:Crémazie - Œuvres complètes, 1882.djvu/503

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

505
dernières lettres.

tué et surtout ne pas faire de châteaux en Espagne, pour porter sur sa tête un pareil fardeau sans le laisser tomber.

Avant-hier, j’ai visité le cimetière. Il n’offre rien de bien remarquable. À l’extrémité, on trouve un édifice à un étage, en pierre de taille, avec colonnade qui forme un très beau portique. Cette construction renferme les caveaux des familles nobles d’Orléans et des environs. Parmi ces tombeaux se trouve celui de Talleyrand-Périgord.

À gauche, en entrant dans le cimetière, il y a une allée occupée spécialement par les tombes des curés et vicaires des différentes paroisses d’Orléans. En France, il n’y a que les évêques qui soient enterrés dans les églises.

À quelques pas du champ de repos, se trouve la vieille église de Saint-Euverte. En 1848, pendant les mauvais jours de mai et juin, elle fut mise en vente par le conseil municipal. Les jésuites achetèrent pour 30,000 francs ce temple gothique dont les vitraux peints valent seuls six fois cette somme. On me dit qu’ils ont déjà dépensé 200,000 francs pour réparer cette église, qui est située à côté de leur collège.