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GUERRE D’ITALIE

 
Italie, en combats terre toujours féconde,
Toi, dont l’antique gloire illumine le monde ;
Foyer resplendissant de génie et de foi,
Toi, dont le front serein domina les orages,
Et qui toujours as vu, dans l’histoire des âges,
Les siècles qui passaient s’incliner devant toi !

Du divin Raphaël immortelle patrie,
Toi, dont le nom suave est une mélodie,
Et dont le ciel est plein d’harmonieuses voix
Qui remplissent d’accords ta rive enchanteresse ;
Ô toi, des nations constamment la maîtresse,
Autrefois par le glaive, aujourd’hui par la croix !

Italie, entends-tu mugir dans tes campagnes,
Ainsi qu’un fier torrent qui descend des montagnes,
La formidable voix du fer et de l’airain ?
Entends-tu s’élever les grands cris de bataille,
Le canon vomissant la mort dans la mitraille,
Grondant comme l’écho d’un tonnerre lointain ?

Est-ce pour le drapeau de la vieille Allemagne
Que tonnent ces obus ? Un nouveau Charlemagne