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À LA MÉMOIRE DE M. DE FENOUILLET[1]

 
Loin des lieux enchantés où coula votre enfance,
Et sans avoir revu votre douce Provence,
Sur les bords canadiens pour toujours endormi,
Vous avez achevé votre sombre voyage.
Sans craindre désormais la foudre ni l’orage,
Dormez en paix, mon vieil ami !

  1. M. de Fenouillet naquit à Hyères, département du Var, en France, fit son droit à Aix, et, après une courte résidence à Montpellier, alla séjourner à Paris, où il eut quelque rapport avec l’Époque, dont il était un des actionnaires. Plus tard, il voyageait sur le Rhin et demeura trois ans à Bonn, comme professeur de l’Université. C’est de la qu’il fournissait à l’Univers une correspondance sur l’Allemagne. Dans l’été le 1854, il s’embarqua pour l’Amérique et arriva à Québec à la fin d’octobre ; il fut pendant deux ans attaché à la rédaction du Journal de Québec — de 1854 à 1856 — ; il devint plus tard professeur d’histoire et de littérature à l’école normale Laval.
    M. de Fenouillet avait cinquante-trois ans lorsque la mort vint le frapper au milieu de tous les secours et de toutes les consolations de la religion, au mois de juin de l’année 1859.
    Homme instruit, honorable et bon, il a emporté avec lui le respect et les regrets de tous ceux qui l’ont connu.