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qui la connoissez si bien, avez pour elle.
CIDALISE.
Seroit-ce Araminte qui l’auroit si absolument bannie de votre cœur ? J’aurois peine à le croire, & je vous avoue que j’en serois fâchée.
CLITANDRE.
Araminte ! Mais de bonne foi cela peut-il se supposer ! Pensez donc du moins une femme que l’on puisse aimer un peu.
CIDALISE.
Mais que vient-elle donc faire ici ?
CLITANDRE.
Je crois que je m’en doute ; mais cela ne dit pas que je l’aime.
CIDALISE.
Pourquoi aussi ne vous sentant point en disposition de la traiter mieux, ne l’avez-vous pas laissée à Paris ? Car, toute plaisanterie à part, c’est sans que je l’aye en aucune façon priée ; & même sans qu’elle