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CIDALISE.

Éraste ! Mais en vérité, vous n’y pensez pas, mon pauvre Comte.

CLITANDRE.

Et je vous jure, belle Marquise, que je ne pense pas plus à aucune des femmes qui sont chez vous, que vous ne songez à lui.

CIDALISE.

Quoi ! pas même à Araminte ?

CLITANDRE.

Araminte ! ah, parbleu ! la plaisanterie est délicieuse ! Est-ce parce que vous avez eu la méchanceté de la prier de venir ici, que vous croyez qu’il faut que je l’y amuse ?

CIDALISE.

Certes, le tour est fin ! C’est-à-dire que vous voudriez me faire croire que vous ne sçavez pas pourquoi elle est ici ?