tre ? Vous donner mon cœur, & tout ce que je sçais qu’enfin je vous donnerois avec lui, ne seroit-ce pas me remettre volontairement dans l’horrible situation dont je ne fais que de sortir ? Glacée encore par le souvenir de mes peines, je vous avoüe que je ne regarde l’amour qu’avec horreur, & que je voudrois vous haïr de ce que vous cherchez à me plaire, et de ce que peut-être ce n’est pas inutilement que vous le cherchez.
Daignez, de grace, ne vous pas faire de si tristes idées. Que ce que j’ai été jusques ici vous rassure sur l’avenir. Tournez les yeux vers moi, & que, s’il se peut, ils ne s’y arrêtent plus avec peine ! (Elle soupire.) Ces craintes cruelles ne se dissiperont-elles point, et paroîtrez-vous toujours désespérée de vous voir dans mes bras ?