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LE SOPHA
CHAPITRE III
Qui contient des faits peu vraisemblables.
« Après le départ de son mari, Fatmé se
mit à rêver profondément, mais sans tristesse :
ses yeux s’attendrirent, ils errèrent languissamment
dans le cabinet ; il semblait qu’elle
désirât vivement quelque chose qu’elle n’avait
pas, ou dont elle craignait de jouir. Enfin, elle
appela.
« À sa voix, un jeune esclave, d’une figure plus fraîche qu’agréable, se présenta. Fatmé, le fixant avec des yeux où régnait l’amour et le désir, parut cependant irrésolue et craintive.
— « Ferme la porte, Dahis ! lui dit-elle enfin. Viens, nous sommes seuls ; tu peux sans danger te souvenir que je t’aime, et me prouver ta tendresse ! »